Accident mortel pour un travailleur forestier: la CSST dévoile les conclusions de son enquête
Saint-Jérôme, le 7 juillet 2015
Le 7 janvier 2015, Yves Gaudreau, travailleur forestier pour l’entreprise 9130-0814 Québec inc., perd la vie au travail. Il est écrasé mortellement par un chicot alors qu’il procède à l’abattage manuel d’un arbre dans la baie du Windigo, au Réservoir Baskatong. Parmi les causes à l’origine de l’accident, la CSST retient des lacunes dans la gestion de la santé et de la sécurité en ce qui a trait à la supervision et à la mise en application des méthodes d’abattage.
La CSST rend aujourd’hui publiques les conclusions de son enquête et rappelle à tous les employeurs leur obligation de s’assurer que l’organisation du travail ainsi que les équipements, les méthodes et les techniques pour l’accomplir sont sécuritaires. Rappelons qu’entre 2010 et 2014, au Québec, 16 travailleurs sont décédés dans le secteur d’activité économique de la forêt et des scieries.
Le chicot tombe sur le travailleur
L’accident est survenu en fin de journée, lors de l’abattage d’un érable par le travailleur. Au moment de sa chute, dans une direction non anticipée, l’érable heurte un autre érable qui, à la suite de l’impact, vient frapper un chicot à proximité. Ce dernier se casse et tombe directement sur le travailleur. Celui-ci est transporté au centre hospitalier, où son décès est constaté quelques heures plus tard.
Mieux identifier les dangers
L’enquête a permis à la CSST de retenir deux causes pour expliquer l’accident. D’une part, le travailleur a été écrasé par un chicot qui a chuté lors de l’abattage manuel d’un arbre. D’autre part, la gestion de la santé et de la sécurité au travail est déficiente en ce qui a trait à la supervision et à la mise en application des méthodes d’abattage.
La CSST exige une procédure de travail sécuritaire
À la suite de cet accident, la CSST a interdit à l’employeur tous les travaux d’aménagement forestier, de même que l’utilisation de scies à chaîne. Elle a exigé de l’employeur qu’il élabore un programme de prévention spécifique aux activités de son entreprise. De plus, la CSST a exigé des mesures correctives, soit la modification de la méthode de travail.
Mesures de prévention
Pour éviter qu’un tel accident se reproduise, la CSST rappelle que la formation en abattage manuel sécuritaire est obligatoire pour tout travailleur qui effectue l’abattage d’un arbre à l’aide d’une scie à chaîne et que la réglementation prévoit que l’employeur a la responsabilité d’assurer la supervision et la mise en application des méthodes d’abattage.
À titre préventif et d’information, la CSST transmettra son rapport au Comité paritaire de prévention du secteur forestier afin de sensibiliser ses membres aux dangers liés aux opérations d’abattage manuel d’arbres.
Entre 2010 et 2014, au Québec, 16 travailleurs sont décédés dans le secteur d’activité économique de la forêt et des scieries