Journal de Montréal, Dominique Scali, Vendredi, 19 février 2016 15:19
Un travailleur qui réparait un tapis mobile surnommé «rampe du diable» à l’Université de Montréal a perdu la vie vendredi après que son bras eut été arraché par le mécanisme.
Le bras de l’employé de 27 ans se serait pris dans une pièce mobile pendant qu’il travaillait sur un tapis mécanique dans le pavillon Roger-Gaudry, selon une porte-parole de la Commission des normes, de l’équité, de la santé et de la sécurité du travail (CNESST).
L’homme, qui travaille pour un sous-traitant de l’Université, a été transporté à un centre hospitalier dans un état critique, a expliqué le porte-parole d’Urgences-santé, Bernard Montpellier.
Rampe à problèmes
Son décès a été constaté un peu plus tard à l’établissement de santé, a indiqué le Service de police de la Ville de Montréal.
La rampe mobile où le travailleur effectuait des réparations serait celle qui relie la station de métro Université-de-Montréal au pavillon Roger-Gaudry, selon Louis-Philippe Hammond, du Syndicat des employés d’entretien de l’Université. Elle serait composée de deux tapis roulants s’étalant sur plusieurs étages, l’un ascendant, l’autre descendant.
«Cette rampe est passée date. Ils n’arrêtent pas de la faire réparer. Elle pose beaucoup de problèmes», explique M. Hammond, précisant qu’elle date des années 1960 ou 1970.
Il y a une semaine à peine, le site de nouvelles de l’établissement indiquait qu’une des deux rampes était en panne.
Sur la page Facebook de l’Université, plusieurs étudiants l’ont d’ailleurs qualifié de «rampe du diable».
«C’est le bout du bout… Depuis toujours on le sait que la rampe mécanique qui mène à l’UdeM depuis le métro Université-de-Montréal est dans un état pénible», s’impatiente Maya Labrèche sur Facebook.
Par ailleurs, de nombreux messages de condoléances ont été publiés sur les réseaux sociaux.
Sécurité au travail
Bien que les policiers montréalais aient été appelés sur les lieux, l’enquête sera menée par la CNESST, comme rien ne semble criminel dans l’événement.
Au moment de mettre sous presse, les circonstances de l’accident étaient toujours inconnues.