Décès d’un jeune travailleur de l’entreprise Mécanique Paul Boucher : la CSST dévoile les résultats de son enquête
Sherbrooke, le 26 mai 2015
Le 22 juillet 2014, Maxime Fortier, mécanicien âgé de 18 ans, est mortellement écrasé sous une minifourgonnette, soulevée à l’aide d’un pont élévateur, lorsque celle-ci bascule et tombe au sol. Parmi les causes à l’origine de l’accident, la CSST identifie des lacunes quant aux dispositifs de blocage qui permettent un déplacement suffisant des bras du pont élévateur pour provoquer la chute du véhicule.
La CSST rend aujourd’hui publiques les conclusions de son enquête et rappelle à tous les employeurs leur obligation de s’assurer que l’organisation du travail ainsi que les équipements, les méthodes et les techniques pour l’accomplir sont sécuritaires. Rappelons que chaque année, au Québec, 6 jeunes de 24 ans et moins perdent la vie à la suite d’un accident du travail.
Le travailleur est écrasé sous le véhicule
Le jour de l’accident, le jeune mécanicien et un collègue procèdent à l’inspection de la minifourgonnette. Lors du levage du véhicule, ils entendent un bruit inhabituel. Ne constatant rien d’anormal, ils poursuivent le levage jusqu’à la hauteur désirée. Les mécaniciens vont ensuite sous le véhicule et effectuent une inspection visuelle. C’est alors que deux bruits forts très rapprochés surviennent. Le véhicule bascule et tombe au sol. Un des deux mécaniciens parvient à sortir de sous le véhicule, alors que l’autre demeure coincé. On appelle le 9-1-1 et on tente de soulever la minifourgonnette avec un cric, sans succès. Les secours arrivent et transportent le travailleur à l’hôpital, où son décès est constaté.
Mieux identifier les dangers
L’enquête de la CSST a permis de retenir trois causes pour expliquer l’accident. D’abord, les dispositifs de blocage permettent un déplacement suffisant des bras du pont élévateur pour provoquer la chute du véhicule. Ensuite, l’inclinaison de la surface sur laquelle le véhicule est appuyé entraîne une force latérale sur les bras pivotants. Finalement, l’entretien du pont élévateur est déficient quant à l’intégrité des dispositifs de blocage des bras pivotants.
La CSST exige des méthodes sécuritaires de travail
À la suite de l’accident, l’utilisation du pont élévateur de marque Snap-On (Wheeltronic Ltd) a été interdite. Cet appareil de levage a fait l’objet d’une inspection complète et de réparations, dont le remplacement des dispositifs de blocage. Un programme d’entretien préventif pour l’ensemble des ponts élévateurs du garage a été demandé à l’employeur.
Mesures de prévention
La CSST demandera à l’Association des services de l’automobile du Québec, à la Corporation des concessionnaires d’automobiles du Québec et à l’Association des marchands de véhicules d’occasion d’informer leurs membres des conclusions de cette enquête, et notamment sur l’importance d’inspecter les élévateurs de véhicules et d’en assurer un entretien rigoureux. Dans le cadre de son partenariat avec la CSST, le ministère de l’Éducation, de l’Enseignement supérieur et de la Recherche diffusera le rapport d’enquête dans les établissements de formation qui offrent des programmes d’études en mécanique automobile.
Chaque année, au Québec, 6 jeunes de 24 ans et moins perdent la vie à la suite d’un accident du travail