Décès d’un travailleur de Lavage de vitres de l’Est ltée à La Prairie : un contact avec un fil électrique de 14 400 volts est en cause
Longueuil, le 16 novembre 2016
Le 6 juin 2016, Robert Castilloux, laveur de vitres au service de l’entreprise Lavage de vitres de l’Est ltée, a perdu la vie électrocuté dans un accident du travail survenu à La Prairie. À la suite de son enquête, la Commission des normes, de l’équité, de la santé et de la sécurité du travail (CNESST) retient comme principale cause le contact entre la perche en aluminium que tenait le travailleur et un fil électrique de 14 400 volts.
Le travailleur touche à un fil sous tension avec sa perche en aluminium
Le jour de l’accident, le travailleur s’affairait à laver les vitres extérieures d’un immeuble de quatre étages. Pour ce faire, il prenait place à l’intérieur du panier de la nacelle d’un camion-nacelle. Alors qu’il commandait le déplacement de la nacelle afin de procéder au lavage des vitres du quatrième étage, la perche d’aluminium qu’il tenait à la main est entrée en contact avec un fil électrique sous tension de 14 400 volts. Le travailleur a été électrocuté. Les services d’urgence ont été appelés sur les lieux de l’accident, où ils ont constaté le décès du travailleur.
Deux causes expliquent l’accident
L’enquête a permis à la CNESST de retenir deux causes pour expliquer l’accident. D’une part, une perche en aluminium est entrée en contact avec un fil électrique sous tension de 14 400 volts alors que le travailleur tenant la perche se trouvait dans le panier de la nacelle.
D’autre part, la méthode de travail de lavage de vitres utilisée le jour de l’accident exposait le travailleur à un danger d’électrocution.
Les exigences de la CNESST
À la suite de l’accident, la CNESST a interdit à l’employeur, Lavage de vitres de l’Est ltée, l’exécution des travaux de lavage de vitres près des lignes électriques pour l’ensemble de l’immeuble. De plus, elle a exigé de l’employeur qu’il convienne, en collaboration avec Hydro-Québec, des mesures de sécurité à prendre et qu’il élabore une méthode de travail sécuritaire pour ses travailleurs, en plus d’informer ces derniers des risques et des dangers liés aux travaux effectués à proximité des lignes électriques. Ces démarches sont actuellement en cours.
Relativement à cet accident, la CNESST a délivré un constat d’infraction à l’employeur, Lavage de vitres de l’Est ltée. Pour ce type d’infractions, le montant de l’amende varie de 16 317 $ à 65 269 $ pour une première offense et pourrait atteindre 326 349 $ en cas de récidive.
Comment éviter un tel accident
La CNESST rappelle que l’employeur doit prendre les mesures nécessaires pour protéger la santé et assurer la sécurité et l’intégrité physique des travailleurs. Il a également l’obligation de s’assurer que l’organisation du travail ainsi que les équipements, les méthodes et les techniques pour l’accomplir sont sécuritaires. L’employeur et les travailleurs doivent faire équipe pour repérer les dangers et mettre en place les moyens pour les éliminer ou les contrôler.
Dans le cas de travaux effectués à proximité des lignes électriques de moyenne tension, il est primordial de respecter la distance d’approche minimale prévue à la réglementation et aux normes en vigueur, soit trois mètres.
Suites de l’enquête
Dans le but de sensibiliser les milieux de travail, la CNESST transmettra les conclusions de ce rapport à l’Association des entrepreneurs de services d’édifices Québec inc. et au Comité paritaire de l’entretien d’édifices publics afin qu’ils informent leurs membres des résultats de l’enquête.
Au Québec, depuis 5 ans, 17 travailleurs ont perdu la vie des suites d’un contact avec le courant électrique.