Décès d’un travailleur de l’entreprise Allinov inc. à Marieville : l’instabilité du motoréducteur est en cause
Saint-Jean-sur-Richelieu, le 8 mars 2017
Le 27 octobre 2016, Daniel St-Pierre, mécanicien industriel pour l’entreprise Allinov inc., a perdu la vie après s’être fait écraser par un motoréducteur (l’appareil qui sert à réduire la vitesse de la courroie du convoyeur au moyen d’un réducteur) alors qu’il s’affairait à en faire l’installation. À la suite de son enquête, la Commission des normes, de l’équité, de la santé et de la sécurité du travail (CNESST) retient comme principale cause l’instabilité du motoréducteur; celui-ci a basculé et écrasé le travailleur qui se trouvait dans son angle de rotation.
Le motoréducteur s’est renversé sur le travailleur et l’a écrasé
Le jour de l’accident, le travailleur et son équipe finalisaient l’installation du motoréducteur sur la section de tête du convoyeur. Ils devaient retirer le bras de retenue temporaire afin de le remplacer par un bras de retenue permanent qui allait permettre d’incliner et de fixer le motoréducteur dans sa position finale. Durant cette manœuvre, le motoréducteur s’est renversé et a écrasé le travailleur, qui a perdu la vie des suites de ses blessures. Les services d’urgence ont été appelés sur les lieux de l’accident. Le décès du travailleur a été constaté à l’hôpital du Haut-Richelieu.
Deux causes expliquent l’accident
L’enquête a permis à la CNESST de retenir deux causes pour expliquer l’accident. D’une part, le motoréducteur, dont l’équilibre était instable, a basculé et a écrasé le travailleur qui se trouvait dans son angle de rotation.
D’autre part, la méthode de travail qui a été utilisée pour compléter l’installation du motoréducteur sur la section de tête d’un convoyeur a exposé le travailleur à un risque d’écrasement.
La CNESST formule ses exigences
À la suite de l’accident, la CNESST a interdit à l’entreprise de manipuler des motoréducteurs et d’en installer sur les convoyeurs qu’elle fabrique. Elle a également exigé que les travailleurs reçoivent une formation sur les nouvelles méthodes de travail afin de s’assurer que le travail est exécuté de façon sécuritaire.
Avant de reprendre les travaux pour terminer l’installation du motoréducteur sur la section de tête du convoyeur, l’employeur a élaboré une procédure de travail sécuritaire. De plus, les travailleurs ont suivi une formation sur les nouvelles méthodes de travail afin de s’assurer que le travail est effectué en toute sécurité.
Comment éviter un tel accident
La CNESST rappelle que l’employeur doit prendre les mesures nécessaires pour protéger la santé et assurer la sécurité et l’intégrité des travailleurs. Il a également l’obligation de voir à ce que l’organisation du travail ainsi que les équipements, les méthodes et les techniques pour l’accomplir soient sécuritaires. L’employeur et les travailleurs doivent faire équipe pour repérer les dangers et mettre en place les moyens de les éliminer ou de les contrôler.
Au Québec, depuis 5 ans, 35 travailleurs sont décédés après avoir été écrasés par de l’équipement ou des objets.