Décès d’un travailleur de l’entreprise Ressources Métanor inc. (Mine Lac Bachelor) : la CNESST dévoile les conclusions de son enquête
Rouyn-Noranda, le 31 mai 2016
Le 9 août 2015, M. Yves Poudrier, au service de l’entreprise Ressources Métanor inc., perdait la vie des suites d’un accident du travail survenu à la Mine Bachelor. Il a été mortellement coincé entre la benne et le châssis d’une auto-pelleteuse sur roues alors qu’il s’affairait à l’assemblage de cette dernière. À la suite de son enquête, la Commission des normes, de l’équité, de la santé et de la sécurité du travail (CNESST) retient comme principale cause que la benne de l’auto-pelleteuse sur roues, en équilibre précaire, amorce sa descente alors qu’un travailleur est positionné sous cette dernière.
Le travailleur est mortellement coincé entre la benne et le châssis de l’auto-pelleteuse
Le jour de l’accident, lors de l’opération d’assemblage d’une auto-pelleteuse sur roues dans l’atelier mécanique de la mine, le travailleur se positionne entre la benne qui est bloquée en position levée et le châssis de l’équipement pour y effectuer des travaux. La benne n’est pas maintenue en place par un dispositif de retenue mécanique et soudainement, elle débloque et descend vers le châssis, coinçant mortellement le travailleur. Le travailleur est transporté au centre hospitalier de Chibougamau où son décès est constaté.
Deux causes expliquent l’accident
L’enquête a permis à la CNESST de retenir deux causes pour expliquer l’événement.
D’abord, la benne d’une auto-pelleteuse sur roues en équilibre précaire amorce sa descente alors qu’un travailleur est positionné sous cette dernière.
Finalement, une méthode de travail improvisée dans l’assemblage de l’auto-pelleteuse sur roues fait en sorte que le travailleur se positionne dans la zone d’abaissement de la benne.
La CNESST exige des correctifs
À la suite de l’accident, la CNESST a interdit tout travail de maintenance, d’ajustement ou de réparation dans la zone d’abaissement de la benne pour les autos-pelleteuses sur roues de la Mine Lac Bachelor.
De plus, la CNESST a exigé de l’employeur qu’une procédure de travail sécuritaire pour les travaux dans la zone d’abaissement de la benne pour les autos-pelleteuses sur roues soit élaborée. L’employeur s’étant conformé à cette exigence, les travaux ont pu reprendre.
Suivis de l’enquête
Pour éviter qu’un tel événement se reproduise, la CNESST informera le Comité de révision du Règlement sur la santé et la sécurité du travail dans les mines (no 3.57) ainsi que le Comité sur le suivi du plan d’action dans les mines souterraines (no 3.57.1), l’Association minière du Québec (AMQ) et l’Association des entrepreneurs miniers du Québec (AEMQ) des conclusions de cette enquête afin que ceux-ci sensibilisent leurs membres.
De plus, le ministère de l’Éducation et de l’Enseignement supérieur, dans le cadre de son partenariat avec la CNESST, diffusera le rapport d’enquête dans les établissements de formation qui offrent le programme d’études Extraction de minerai (5261).
Au Québec, depuis 5 ans, 35 travailleurs ont été coincés ou écrasés mortellement par de l’équipement ou des objets.