Superviseur pour Transport Jolatem inc. frappé mortellement par un arbre sur un chantier forestier à Béarn : la CNESST dévoile les conclusions de son enquête
La CNESST rend aujourd’hui publiques les conclusions de son enquête sur l’accident ayant coûté la vie à M. Guy Allard, superviseur du transport forestier au service de Transport Jolatem inc., le 12 février 2018 sur un chantier forestier à Béarn, au Témiscamingue.
Chronologie de l’accident
Le jour de l’accident, M. Allard se trouvait au chantier forestier Antoine-2 pour superviser, planifier et coordonner les activités des travailleurs engagés dans les opérations de transport de bois et d’entretien de chemins. Les billes de bois devaient être transportées depuis le lieu d’abattage jusqu’à l’usine de transformation. En milieu d’avant-midi, il a entrepris de faire l’abattage manuel de quelques arbres pour récolter du bois de chauffage destiné à son utilisation personnelle, dans un secteur où aucune récolte ni aucun transport n’étaient effectués. Alors que M. Allard s’affairait à scier un arbre, un bouleau qu’il venait tout juste de couper mais qui n’était pas tombé a soudainement chuté et l’a percuté. M. Allard a été transporté au Centre hospitalier de Ville-Marie, où son décès a été constaté.
Causes de l’accident
L’enquête a permis à la CNESST de retenir comme cause de l’accident que le superviseur a été frappé mortellement par la chute d’un bouleau alors qu’il n’a pas respecté les méthodes sécuritaires d’abattage manuel.
À la suite de l’accident, la CNESST a exigé de l’employeur qu’il assure la gestion de la récolte de bois de chauffage à des fins personnelles sur ses chantiers forestiers par ses travailleurs. L’employeur s’est conformé à cette exigence en interdisant toute forme de récolte de bois de chauffage pour utilisation personnelle sur ses chantiers forestiers, et ce, en tout temps.
Comment éviter un tel accident
Pour prévenir les accidents lors de travaux d’abattage manuel, des solutions existent, à commencer par l’utilisation d’une méthode de travail sécuritaire, comme le prévoit le Règlement sur la santé et la sécurité dans les travaux d’aménagement forestier. Entre autres :
- tout arbre dont le trait d’abattage est commencé ne doit jamais être laissé debout;
- tout arbre qui est retenu dans sa chute ne doit jamais être laissé debout ni tronçonné.
Par la loi, l’employeur est tenu de prendre les mesures nécessaires pour protéger la santé et assurer la sécurité et l’intégrité physique de ses travailleurs. Il a également l’obligation de s’assurer que l’organisation du travail ainsi que les équipements, les méthodes et les techniques pour l’accomplir sont sécuritaires.
Les travailleurs doivent faire équipe avec l’employeur pour repérer les dangers et mettre en place les moyens pour les éliminer ou les contrôler.
Suivis de l’enquête
- La CNESST transmettra les conclusions de son enquête au Comité paritaire de prévention du secteur forestier afin qu’il informe ses membres des dangers liés à l’abattage manuel;
- Le rapport d’enquête sera diffusé dans les établissements de formation offrant le programme d’études Abattage manuel et débardage forestier pour sensibiliser les futurs travailleurs.