Travailleur frappé mortellement à la tête lors de travaux chez Soudure Caplan : la CSST dévoile les résultats de son enquête
Gaspé, le 15 octobre 2015
Le 29 décembre 2014, M. Gabriel Leblanc, un soudeur de l’entreprise Soudure Caplan, perd la vie au travail lorsqu’il est frappé violemment à la tête par un tube lors de travaux d’installation d’un essieu autovireur sous une remorque forestière. Parmi les causes à l’origine de l’accident, la CSST identifie une méthode de travail improvisée et non sécuritaire.
La CSST rend aujourd’hui publiques les conclusions de son enquête et rappelle à tous les employeurs leur obligation de s’assurer que l’organisation du travail ainsi que les équipements, les méthodes et les techniques pour l’accomplir sont sécuritaires. Pour ce faire, il est essentiel de bien repérer les dangers, d’en informer les travailleurs et de mettre en place des moyens pour les éliminer. Rappelons qu’entre 2010 et 2014, au Québec, 37 travailleurs sont décédés après avoir été frappés par un objet.
Le soudeur est frappé à la tête
Le jour de l’accident, le soudeur s’affaire à compléter l’installation d’un essieu autovireur sous une remorque forestière. Alors qu’il se trouve seul dans la fosse de garage, le soudeur entreprend les étapes pour tester le débattement de l’essieu. Pour ce faire, il appose l’extrémité du régulateur sur l’orifice d’un ballon pneumatique et commence à introduire de l’air dans le ballon. L’essieu commence à bouger et monte vers le bâti de la remorque pour atteindre le maximum de son débattement. Quelques instants plus tard, les soudures temporaires maintenant le tube du support du ballon pneumatique en place cèdent sous la pression exercée par le ballon et projettent le tube en direction du travailleur. Le travailleur est atteint à la tête et il succombe à ses blessures quelques heures plus tard à l’hôpital.
Mieux identifier les dangers
L’enquête de la CSST a permis d’identifier deux causes pour expliquer l’accident. D’abord, la pression exercée par le ballon sur le tube du support génère une force de poussée supérieure à la charge que pouvaient supporter les points de soudures. Également, une méthode de travail improvisée est utilisée pour installer le système de levage, le système de suspension et l’essieu autovireur sous la remorque.
La CSST a exigé de l’employeur qu’il élabore une procédure de travail sécuritaire afin de poursuivre les travaux d’installation de l’essieu et du système. Le 30 décembre 2014, la CSST a autorisé la reprise des travaux après que l’employeur eut instauré une procédure de travail sécuritaire. Il procédera aussi à la formation de ses travailleurs en lien avec cette tâche.
Moyens de prévention
Dans le cadre de son partenariat avec la CSST visant l’intégration de la santé et de la sécurité dans la formation professionnelle et technique, le ministère de l’Éducation, de l’Enseignement supérieur et de la Recherche diffusera, à titre informatif et à des fins pédagogiques, le rapport d’enquête dans les établissements de formation qui offrent les programmes d’études Soudage-montage.
Entre 2010 et 2014, au Québec, 37 travailleurs sont décédés après avoir été frappés par un objet.