Le propriétaire d’une entreprise de construction meurt écrasé par un convoyeur : des déficiences dans la gestion de la santé et de la sécurité sont en cause

Val-d’Or, le 19 mai 2015 ​​

Le 6 novembre 2014, Robert Drapeau, propriétaire de l’entreprise Construction Val-d’Or ltée, perd la vie au travail. Il est écrasé mortellement alors qu’il tente de dégager une pièce de fer sous un convoyeur. Parmi les causes à l’origine de l’accident, la CSST cible des déficiences dans la gestion de la santé et de la sécurité en matière de manutention et d’entreposage.

La CSST rend aujourd’hui publiques les conclusions de son enquête et rappelle à tous les employeurs leur obligation de s’assurer que l’organisation du travail ainsi que les équipements, les méthodes et les techniques pour l’accomplir sont sécuritaires. Rappelons qu’au Québec, en 2014, 57 personnes ont perdu la vie au travail.

Le convoyeur bascule et écrase le propriétaire

Le jour de l’accident, dans la cour de l’entreprise, on s’affaire à entreposer un convoyeur sur roues à l’aide d’une chargeuse sur roues. Le convoyeur ne bascule toutefois pas complètement au sol, retenu par une pièce de fer qui dépasse d’une benne à déchets se trouvant à proximité. M. Drapeau s’aperçoit de la position instable du convoyeur et demande à un travailleur de replacer la chargeuse pour libérer le convoyeur de la pièce de fer. Pendant que la chargeuse est mise en position pour effectuer la manœuvre, M. Drapeau se dirige sous le convoyeur et dégage la pièce de fer. Ainsi libéré, le convoyeur sur roues bascule vers sa position naturelle et écrase M. Drapeau. Celui-ci est transporté au centre hospitalier, où son décès est constaté.

Deux causes expliquent l’accident

L’enquête a permis à la CSST de retenir deux causes pour expliquer l’accident. D’une part, la méthode de travail utilisée par le propriétaire de l’entreprise l’exposait au danger d’être écrasé par le convoyeur sur roues. D’autre part, des déficiences dans la gestion de la santé et de la sécurité du travail ont mené à l’utilisation d’une méthode de travail dangereuse lors de la manutention et de l’entreposage de matériel dans la cour.

La CSST exige des correctifs

À la suite de l’accident, la CSST a exigé de l’employeur qu’il élabore une méthode de travail sécuritaire pour la manutention de charges à l’aide d’une chargeuse sur roues et qu’il diffuse cette méthode de travail à tous les travailleurs.